4 ans après High Class Trauma, son premier effort chanté en anglais, Franck Deweare, natif de Verdun (France) et expatrié depuis 2000 à Montréal, récidive avec un second album éclaté, en français dans le texte.

Dès les premières mesures de MES SEMBLABLES, il renoue avec le trafic d’influences, les arrangements cinématiques et les dérapages sonores qui lui ont valu un beau succès critique dès 2007.

Dans ce nouvel album, sa pop-rock continue à louvoyer sous des latitudes polychromes, là où les guitares, les cordes, les cuivres et les séquenceurs se confondent ; là où les fuzz accompagnent une chorale d’enfants.

D’une voix qui n’en est pas vraiment une, Franck Deweare évoque ses semblables. Il en fréquente peu, mais il les connaît tous et il leur (se) tire un portrait au couteau. Ses mots sont parfois amers mais «Je ne suis pas cynique que ça» ironise-t-il dans Laisse Aller.

Deux invités de marque balisent ce nouvel album. Ariane Moffatt, marraine commise d‘office, qui offre des chœurs justes comme la loi dans Le tumulte et Le métro. Aussi Erik Truffaz, trompettiste compatriote et solaire, qui souffle un solo polymorphe et mystique sur Darwin.

Avec Mes semblables, on retrouve un Franck Deweare toujours aussi soucieux de s’entourer de ce que Montréal a de mieux à offrir. Rock, grunge, jazz, pop, électro, symphonique... au final, un album made-in-Montréal qui ne sonne pas comme Montréal.