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CD Pochette cartonnée
Pistes de l'album :
1. Les couteaux à beurre
2. Fais-moi un show de boucane
3. Gab des Îles
4. Jus de boussole
5. Maison
6. Andaman Islands
7. Alexandre
8. Prière
9. De la noirceur naît la beauté
10. Langue de bois
11. Sonne-décrisse
12. 4488 de l'Amour
12. T'es ben mieux d'les ouvrir tes yeux
4488 de l’Amour, c’est une énergie nouvelle – mais en même temps pas étonnante –, plus brute moins rose, plus brûlante moins contenue, plus femme moins fille, mais encore aussi baveuse et pas barrée, pareil que sur les anciennes chansons des sœurs Boulay. Il y a de la batterie et de la guitare électrique. Ça prend de la place, mais pas autant que les voix en harmonie et les cordes acoustiques, et pas assez pour trop faire friser les oreilles.
4488 de l’Amour, c’est un album qui ne se prend pas au sérieux, qui change de linge tout le temps, qui assume pleinement sa folie et son caractère bipolaire, entre la chanson folk mélancolique et la pop sucrée-amère de ces deux filles des fois comiques, des fois chialeuses, souvent amoureuses de garçons et pas trop trop contentes de l’être.
Délicat, fleuri, exotique, mais aussi plus bouillant et assumé, plus dégourdi et dense que Le poids des confettis (2013), l’album, encore une fois embelli par Philippe B, en est la suite logique. On y parle de maisons, de celles qu’on a, de celles qu’on cherche et de celles qui n’existent plus, mais aussi des gens qui y habitent. On y parle d’éloignement, de voyages trop longs, d’amitiés, d’amour idéaliste et d’amour déçu. Ce n’est pas plus mature, mais c’est plus honnête. Ce n’est pas plus sérieux, mais c’est plus lucide. Et c’est comme un petit refuge où c’est tout doux d’habiter.